Plaque aréolo-mamelonnaire

Présentation de l'acte

L’opération peut être réalisée lorsque le volume du sein reconstruit est considéré comme stabilisé. Il existe plusieurs techniques de reconstruction de l’aréole:

  • La greffe de peau totale : la peau est idéalement prélevée au niveau du sillon génito- crural (pli de l’aine) car à ce niveau elle est naturellement pigmentée et apparaît brune quand on la greffe au niveau de la région du sein. Cette pigmentation n’est pas toujours suffisante pour reproduire la couleur l’oreille controlatérale mais le résultat apparaît souvent durable et naturel. Une dépigmentation secondaire peut aussi être observée. Cette greffe peut être secondairement tatouée si nécessaire.

On peut aussi utiliser la moitié périphérique de l’aréole de l’autre sein si un geste chirurgical est réalisé au niveau du sein controlatéral.

  • Le tatouage : c’est la technique la plus simple qui consiste à introduire dans le derme, un pigment stérile. Ces tatouages nécessitent une séance complémentaire s’ils s’atténuent avec le temps. 

Il existe également plusieurs techniques pour reconstruire le mamelon dont :

  • La greffe controlatérale : c’est la technique de choix si le mamelon est suffisamment projeté et généreux: on en prélève une partie pour la greffer de l’autre côté. Ce geste ne laisse quasiment pas de trace et n’altère pas la sensibilité aréolaire.
  • Les lambeaux locaux : un lambeau local de peau est prélevé et enroulé sur lui-même restaurant un relief mamelonnaire central. La cicatrice de prélèvement est dissimulée sous une greffe de peau ou un tatouage qui reconstruit l’aréole.

Cette opération s’adresse aux patientes qui ont déjà reconstruit le volume et la forme de leur sein, elles passent donc à la reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire (aréole + mamelon) afin de restaurer complètement ce symbole de féminité qu’est le sein.

Il s’agit d’une anesthésie locale simple, sauf si l’on réalise un geste associé. Une sédation peut être proposée aux patientes les plus inquiètes.Ce geste est réalisé le plus souvent en ambulatoire. Une hospitalisation n’est envisagée que si l’on associe à la reconstruction aréolaire un geste plus invasif nécessitant une anesthésie générale.

Les suites opératoires sont simples et ne nécessitent pas d’arrêt de travail.Les douleurs sont le plus souvent modérées et rapidement calmées par les antalgiques usuels. En cas de greffe, si un bourdonnet est réalisé (petite boule de compresses grasses appliquées fermement sur la greffe), celui-ci sera ôté par le chirurgien au bout de cinq à sept jours.
Les autres pansements peuvent être réalisés par la patiente elle-même : pansement de compresses grasses appliquées sur la greffe de peau chaque jour.
Au premier pansement, les greffes ont parfois un aspect très blanc (exsangue); cette coloration évolue rapidement vers un aspect violacé saignotant légèrement. Des croûtes sont possibles. Un aspect plus favorable (greffe rosée) apparaît dans les semaines suivantes.
Les fils de suture seront retirés au 21ème jour.

Après cicatrisation, une aréole rosée et bien assouplie rend au sein son aspect naturel et complet, la poitrine redevenant symbole de féminité. Le but de cette chirurgie est d’apporter une nette amélioration sans toutefois pouvoir prétendre à la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.